La France est le pays d’Europe où la part de l’industrie dans le PIB est la plus faible, les dépenses publiques sont les plus fortes et les prélèvements obligatoires les plus élevés.
Déjà avant l’arrivée du Covid 19, notre pays fonctionnait au ralenti, empêtrée dans une spirale qui a du mal à s’inverser. Plusieurs points de blocage empêchent un renversement de la courbe avec une croissance ralentie, un taux de chômage trop élevé et une balance commerciale souvent déficitaire.
Les difficultés dans lesquelles se débat aujourd’hui l’économie française ont pour origine l’effondrement de notre secteur industriel. La contribution du secteur industriel à la formation du PIB est passée, dans notre pays, de 25,0 % dans les années 1975 à 10,0 % aujourd’hui (hors BTP), alors que la norme en la matière se situe, au plan européen, à 20 %. Et les effectifs de ce secteur d’activité sont passés de 6,2 millions de personnes à la fin des trente glorieuses à 2,7 millions à présent.
La France est le pays d’Europe où la part de l’industrie dans le PIB est maintenant la plus faible, et elle est aussi, le pays où les dépenses publiques sont les plus fortes et les prélèvements obligatoires les plus élevés. La corrélation entre ces phénomènes est évidente.
La faute à l’automatisation ou la robotisation dites-vous ? Les deux pays les plus robotisés à savoir l’Allemagne et le Japon ont un taux de chômage bien plus bas qu’en France.
L’impact sur le niveau social est non négligeable : Avec plus de 8 millions de chômeurs, un taux de prélèvement de taxes et impôts le plus fort en Europe, le mécontentement de la population est à l’image des gilets jaunes qui contestent : une part non négligeable de Français ayant du mal à finir les mois et les frais de banque n’arrangent pas la situation.
Quelle justice pour la cinquième puissance mondiale ?
Mais l’industrie française dispose également d’atouts considérables avec des secteurs industriels bien enracinés comme l’aéronautique et l’automobile par exemple, même si les aides d’état sont nécessaires pour assurer la compétitivité de ces entreprises. Malheureusement certaines grandes société avec une forte ajoutée ont été démantelé (Alsthom …) et des produits stratégiques ne sont plus fabriqués en France. Le peuple français a du mal à accepter que les société françaises ne produisent plus de médicaments, de masques et autres fournitures essentielles en cas de pandémie.
Deuxième atout : de nombreuses PME et ETI disposent d’un savoir faire considérable et ils ne demandent qu’à se développer.
Ainsi, avec la pandémie on cherche le monde d’après : des circuits courts, une recentralisation de la fabrication française, un pouvoir d’adaptation constant.
Attendons ce que le futur nous dira.
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