Le titre de cette histoire peut sembler banal, mais derrière lui se cache une histoire qui m’a émue. Je suis juste un témoin comme les autres, un passant qui par hasard a remarqué le lien entre cet homme et cet animal, les deux dans la rue, qui se tiennent compagnie.
Les matins je vais souvent marcher pour faire un peu d’exercice et je passe toujours devant un immeuble devant lequel dort un SDF. Jusque-là, tout peut paraître normal, hélas (on s’habitue vite au malheur des autres). Mais un jour, j’ai remarqué qu’à côté de lui, encore endormi sur ses cartons, il y avait deux bouteilles d’eau découpées en guise de gamelles. Une pour l’eau et une pour des croquettes. Mais il n’y avait aucun animal à proximité.
J’ai oublié ce détail observé la veille et le lendemain j’ai finalement vu cet homme couché sous sa couverture et collé à lui, sur une autre petite couverture bien repliée, un beau chat gris.
Ce chat n’est pas à lui, c’est un chat vagabond qui erre dans le quartier et qui a choisi cet homme pour passer ses nuits.
Quand cet homme est réveillé et qu’il range ses quelques affaires dans son sac, puis part ailleurs jusqu’à la tombée de la nuit, il n’oublie jamais de laisser la petite couverture du chat à sa place, avec les deux gamelles improvisées bien remplies.
Cette histoire m’a émue. Cet homme est un homme comme les autres, sensible, qui recherche de l’affection, mais tout en respectant la liberté du seul être qui l’accompagne, ce chat gris qui partage la rue avec lui. Ce SDF, ce vagabond, on peut l’appeler de mille façons, a un grand cœur et je crois que cette histoire m’a rendue triste dans le fond parce que les gens qui ont du cœur et qui sont bons ne méritent pas cette destinée.
Je défendrai toujours qu’une personne qui aime les animaux est une personne sensible et avec un grand cœur. Et cet homme mérite que quelqu’un s’occupe de lui comme il s’occupe de son compagnon à quatre pattes.
Cet homme que personne ne regarde a fait preuve de bien plus d’humanité que la plupart des gens qui passent devant lui chaque jour.
À bientôt,
Barbara Figueroa Savidan