Vendredi 27 septembre. Le réveil sonne un peu plus tôt que d’habitude et j’ai du mal, mais je me dis que c’est vendredi, même si dans mon cas, cela ne veut rien dire… Je dois travailler le weekend aussi… Ha ! Depuis mon retour de vacances, le 2 septembre, pas un seul jour de repos… Mais je n’ai pas le choix pour le moment, après un mois de congé non rétribué. Rappel : je travaille à mon compte, aïe, ça pique parfois.

Voici ma situation : je dois emmener ma fille voir le traumatologue (son papa est déjà parti bosser) parce qu’elle a une cheville qui cause souvent problème. Rendez-vous à 8 heures. Donc, je me lève, je saute dans la douche, je me prépare et je réveille ma fille qui est profondément endormie, je la tire du lit, supporte sa mauvaise humeur en raison de son gros sommeil et nous partons. Nous avons le temps juste pour arriver à l’hôpital, mais quand je vais sortir du parking et que je passe ma carte d’abonné sur le lecteur, paf ! Ça ne passe pas. Petit problème, surtout que j’ai 4 ou 5 voitures derrière moi. J’oblige tout le monde à reculer et je me dirige au contrôle pour que quelqu’un puisse résoudre cette grosse gaffe qui va me faire arriver en retard.

Je suis énervée, je fais marche arrière pour tourner et… PAM ! Ma voiture cogne contre une colonne. Pourtant ma voiture me prévenait avec sa sonnerie agaçante et ma fille m’a fait un « mamaaaaaan !!! », mais j’étais tellement stressée, que je n’ai rien vu ni entendu. Mon phare arrière gauche a fait ses adieux et une belle égratignure a fait son apparition sur ma belle voiture noire. J’ai caché mon visage, la honte !!! J’avais envie de pleurer. Phare cassé = garage = argent = pas maintenant, je suis ruinée, j’ai un gros client qui me doit plein de sous… Rappel nº 2 : je travaille à mon compte, pas de salaire fixe, certains clients paient toujours en retard et ne réalisent pas à quel point ils chamboulent votre vie.

Une fois le problème de ma carte réglé, je me dirige à l’hôpital, nouveau parking et hop, nous y sommes. Il est 8h00. Juste. Je ne sais pas comment on a réussi.

Le docteur est en retard. Peut-être qu’il a cassé un phare lui aussi, qui sait. Enfin, bref. Il arrive quelques minutes après et je vois deux policiers entrer dans sa consultation. Les minutes passent et il sort me dire qu’il va avoir du retard parce que quelqu’un est rentré par la fenêtre et lui a volé du matériel et la police est là pour analyser le lieu du « crime ». Je crois être dans un film. J’ai une tonne de mots à traduire aujourd’hui et un stress croissant qui monte jusqu’à ma gorge. Je crois que si je raconte ma situation a mes clients, ils vont me prendre pour une dingue.

Bref, presque une heure, UNE HEURE après, nous rentrons dans la consultation. Le médecin révise la cheville de ma fille, tout va bien, pas de souci. « Maman, j’ai faaaaaaim », évidemment, on n’a pas eu le temps de prendre notre petit déjeuner avant de partir. Alors on va dans à café à côté de l’hôpital, bondé de monde, évidemment c’est l’heure de pointe. Ma fille finit sa tartine dans le chemin vers le parking et direction l’école. « Maman, j’veux pas y aller, j’peux pas rester à la maisoooooon » … Après un petit moment de négociation pour des prunes, je la dépose, mademoiselle me jette un regard de haine parce que je ne la ramène pas à la maison et moi je remonte en courant dans la voiture. Retour au parking, je me gare et file à toute vitesse chez moi. Je transpire, il fait déjà aussi chaud ?

Surprise : une machine à laver bien remplie m’attend depuis hier. Quel bonheur.

Ça y est. Il est presque 11 heures et je m’assois devant mon ordinateur. Vu le retard que j’ai, je ne sais pas à quelle heure je vais me lever.

Maintenant c’est au tour du papa d’assumer le reste de la journée, maman va piquer une crise de stress à cause des délais infernaux et de la vision du phare cassé et de la grosse marque sur la peinture.

Demain sera un autre jour.

À bientôt !

Barbara Figueroa Savidan